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Le non alsacien : une alerte pour le projet de loi de décentralisation.

Non ! C’est la réponse des alsaciens ayant participé au référendum sur le projet de fusion de la région Alsace avec les deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.

Non, les citoyens alsaciens ne veulent pas voir disparaître leurs départements, l’histoire et les identités qu’ils représentent.

Non, ils ne souhaitent pas perdre cet échelon de proximité, socle fort de l’équilibre et de la solidarité des territoires dont la France a besoin pour se redresser

Non, ils n’ont pas adhéré à ce projet et alors même que nombre de responsables politiques le défendaient.

C’est un signe fort de l’attachement des citoyens à leur département qui ne peut être négligé par le gouvernement alors que la nouvelle étape de décentralisation va s’inviter aujourd’hui au conseil des ministres.


Soulignons pour autant le caractère démocratique de ce projet de fusion soumis au vote des citoyens. Cette initiative doit devenir une règle pour tous les futurs projets de cette nature mais aussi pour tout projet impliquant un transfert de compétences d’un échelon territorial à un autre comme ce sera le cas pour les métropoles. Cette règle serait un signe fort d’une décentralisation ayant l’ambition de renforcer la démocratie locale.

Ce résultat alsacien est aussi une alerte.
Les français n’attendent pas de la décentralisation qu’elle supprime ou crée de nouveaux échelons territoriaux, mais au contraire qu’elle améliore l’efficacité de chaque collectivité et de ses missions de service publique. Cette efficacité accompagnée d’une réalisation d’économies ne résident pas dans la fusion de collectivités ou le transfert de compétences d’un échelon à un autre, mais dans la mutualisation et la co-construction des politiques publiques.
Les alsaciens, eux, ne s’y sont pas trompé.