Accéder au contenu principal

Réaction à l’entretien de Nicolas Sarkozy dans Corse Matin

Dans un entretien accordé au Journal Corse Matin, Nicolas Sarkozy, Président du parti Les Républicains, est revenu sur la réforme territoriale adoptée en juillet dernier.
 

Celui-ci a précisé que « pour faire de vraies économies et obtenir une plus grande lisibilité pour nos compatriotes, il fallait que les deux collectivités, région et département, fusionnent, d'où la création du conseiller territorial, à la fois conseiller régional et conseiller général », semblant également regretter que la création des grandes régions relégitime les départements et soit à l’origine de leur sauvetage.
 
Le groupe de gauche de l’ADF tient à rappeler que le conseiller territorial, que mettait en œuvre la réforme territoriale de 2010, institutionnalisait le cumul des mandats de conseiller régional et conseiller général et risquait à terme de provoquer la disparition des conseils généraux et leur rôle de proximité que l’ancien chef de l’Etat reconnaît lui-même dans cet interview.
 
Cette déclaration est à contre courant du discours porté par les candidats de la droite et du centre et indépendants lors des élections départementales puisque ces derniers n’ont cessé de défendre l’importance de l’institution départementale.
 
Y aurait-il donc à droite un discours pour la campagne électorale, et un autre, opposé, une fois en place ? C'est ce que laisse penser cette intervention. Les masques sont vite tombés, Nicolas Sarkozy faisant peu de cas de la participation en hausse aux élections départementales contredisant de nombreuses prévisions et démontrant l’intérêt de nos concitoyens pour cet échelon territorial et les politiques de proximité qu’il met en œuvre.
 
A moins que plus simplement, l'éternel candidat Sarkozy, ne soit en désaccord avec la plupart des élus de terrain de son parti ?