Après les bords de l’Ardèche et
de la Drôme, retour en Bretagne pour poursuivre les visites mensuelles qu’André
Viola réalise auprès de ses collègues Président-e-s de conseils départementaux.
Cette fois-ci, impossible d’aller plus à l’Ouest, c’est le Finistère et
Nathalie Sarrabezolles qui l’accueillaient en fin de matinée ce mardi 1er
décembre.
Accompagnée d’une délégation d’élus, Nathalie Sarrabezolles a souhaité commencer cette visite par la présentation du Collège de La Tourelle à Quimper. Cette structure de près de 400 élèves à la spécificité de développer une politique de restauration de pointe en matière de produits bio, locaux, frais et brut, mais aussi en matière de responsabilisation des élèves aux enjeux relatifs à l’alimentation.
En effet, le conseil
départemental a souhaité faire confiance au chef de ce restaurant scolaire qui
produit une cuisine réalisée avec 18 % de produits issus de l’agriculture
biologique de son territoire. Au delà d’une simple démarche autour du Bio, le
chef a également changé les méthodes de travail de sa brigade pour parvenir à
réaliser chaque jour sur site ces menus. Ainsi, la cuisine, équipée d’une
légumerie, transforme les produits bruts pour des plats « fait collège ». Un
soutien du conseil départemental a permis à cette équipe de s’adapter afin de
répondre au mieux aux exigences d’une telle démarche.
Du côté des élèves, tout est fait
pour alerter les consciences sur les enjeux que suscite l’alimentation. Dès le
début de la file de ce self-service, un « gachimètre du pain » rappelle
l’importance de ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre. Viennent ensuite
les fiches pédagogiques installées dans l’ilot végétal central qui expliquent
l’importance du tri sélectif, détaillent les déchets pouvant être compostés et
expliquent comment les transformer en terreau. Au delà des aspects
consommation, écologie, un aspect social est également abordé. Ainsi, plutôt
que de jeter les aliments non consommés une table de troc est installée pour en
faire profiter ceux qui pourraient avoir encore un petit creux.
Au regard du résultat satisfaisant auprès des élèves et des enjeux durables d’une telle démarche, celle-ci pourrait s’étendre dans le département et mérite de servir d’exemple.
La délégation a ensuite poussé la
porte de la Maison de l’Estran. Cette ancienne maison des compagnons du devoir
réhabilitée et ouverte depuis le 19 octobre accueille des adolescents de 15 à
18 ans confiés au département au titre de la protection de l’enfance.
Entièrement rénovée, elle procure aux adolescents des chambres spacieuses et
confortables. Ici, les éducateurs orientent le projet de vivre ensemble vers
l’autonomie, ainsi les jeunes doivent se prendre en main pour assurer les
tâches ménagères et leurs repas. Les élus ont pu échanger avec quelques-uns
d’entre eux, présents lors de la visite. Les perspectives à développer pour
permettre aux jeunes de confirmer des vocations et des formations étaient
notamment au centre des discussions.
Après cette visite chaleureuse,
André Viola et Nathalie Sarrabezolles ont pris la direction de Brest, quittant
ainsi la préfecture pour se rendre dans la ville la plus importante du
département.
Face à la Rade de Brest, ils ont
pu assister à la présentation de Litto3D. Comptant 116 communes littorales et
1.200 kilomètres de côtes, le Finistère est le premier département maritime
français. Le littoral est donc au cœur des multiples enjeux et problématiques :
de fortes attractivités (économique, résidentielle, touristique,
environnementale...) mêlées aux risques de submersion marine, d’inondation ou
d'érosion du trait de côte...
C’est pourquoi, afin d’acquérir
une connaissance précise et complète des côtes de son territoire, le
département a choisi en 2012 de déployer le produit Litto3D®, un outil
cartographique du relief des fonds allant jusqu’à 20 mètres sous le niveau de
la mer et 10 mètres au-dessus. Cette
démarche a représenté un investissement de 3 millions d’euros partagés entre
l’État et le Conseil départemental à hauteur de 20 % chacun (600 000 €), le
Conseil régional de Bretagne et l’Agence des aires marines protégées à hauteur
de 10 % chacun (300 000 €), le FEDER, à hauteur de 40 % (1 200 000 €).
Pour la première fois la façade
atlantique a bénéficié de cet outil qui devrait permettre une gestion durable
du territoire et être utile à tous puisque le département a fait le choix de
mettre à disposition les données récoltées sur le site du Service
hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM).
Soucieux de développer des
projets vecteurs de connaissances sur le territoire finistérien, le département
a également rédigé un atlas de la mer et du littoral qui sera bientôt
disponible. Ce recueil de données sur les dynamiques économiques, sociales et
environnementales du territoire pourra servir d’exemple à tous les départements
!